Quand on rêve aux moments qu’on ne vivra jamais.
JUSTE AVANT LA NUIT c’est le récit à quatre voix des projections imaginaires d’un individu empêché. En l’occurence, un individu qui aurait rêvé de participer à un voyage en canoë mais qui s’est blessé avant le départ. Sur son lit, sa tête n’en finit pas de souffrir des situations qui pourtant n’existent pas et n’existeront jamais.
L’histoire ressemble à ça : Trois garçons et une fille, pas vraiment amis — qui s’aiment bien mais sans plus — doivent partir pour un voyage en canoë organisé par leurs parents. Mais un des garçons, blessé, loupe cette occasion et, depuis son lit, rêve un voyage imaginaire avec les trois autres dans lequel ils vont croiser un cheval qui se retourne sur lui même, des cagoules en laine colorées qui empêchent d’avoir honte, un airbag pour la tête, un buissons de ronces qui parle et une clairière avec un sol qui donne l’impression de marcher avec des Nike Air Max.
Sûr d’avoir imaginé la réalité, celui qui est resté sur son lit attend le retour des trois autres pour confronter leurs souvenirs. Mais au moment de se retrouver, ils ne lui racontent rien, font comme s’il ne s’était rien passé. Surpris, vexé et trop fier pour insister, le garçon blessé décide d’organiser lui même un nouveau voyage. Un voyage clandestin qu’ils feront tous les quatre pour explorer ces espaces imaginaires abandonnés qui ne valent pas grand chose mais qui semblent parfois si précieux.